01 06 10
FROM.UZ-Seventh Story
http://www.fromuzband.com
label: 10t records
ouzbéquistan
Track list:
1- Perfect Place (04:04)
2- Parallels (20:01)
3- Desert Circle (16:13)
4- Bell Of The Earth (3:16)
5- Taken (18:09)
6- Influence Of Time (11:50)
7- Perfect Love (04:40)
Line-up:
Vitaly Popeloff: Electric, acoustic, synth and fretless guitars,
voice
Albert Khalmurzaev: Keyboards, synth, MIDI, programming, sound
design, 12 string guitar, vibraphone, voice
Ali Izmailov: Drums and percussion, marimba, tubular bells
Igor Elizov: Keyboards, synths, MIDI, grand piano, voice
Sur’at Kazimov: bass guitar, double bass
Art direction:
Ken Westphal: Design and illustration
Takhir Nigmatullin: From.Uz photographies
Special guests:
Lyudmilla Iosis: vocal on “Taken”, “Influence of Time”
Mila Iosis and Phillip Reichmuth: man, woman and child voices
Khasan & Khusan Salikhov: intro noises
“ Une parenthèse?”
Comment trouver un en-tête adéquat, lorsqu’il s’agit d’entamer une
chronique plutôt mitigée, surtout lorsqu’elle s’adresse à un groupe qui
jusque là a livré deux albums franchement prodigieux, et ce, sans
blesser ni dissuader le mélomane qui salive en nous ?
En effet, le guitariste et principal compositeur Vitaly POPELOFF,
secondé de son fidèle clavier Albert KHALMURZAIEV, nous avaient
subjugués jusqu’ici de leur fougue incroyable, doublée d’une dextérité
et d’une inventivité tout bonnement ahurissants, dominée sans aucun
doute par le contraste et le renouvellement perpétuel.
Pour ce nouveau troisième album, la mission semble avoir été
réussie de ce point de vue, puisque la section rythmique a changé (même
niveau d’excellence) tout en s’adjoignant les services d’un claviériste
supplémentaire, et tout en changeant la teneur de la musique
elle-même !
Pari risqué, pari plutôt…manqué…
Fini le feu d’artifice bouillonnant, les breacks échevelés,
les joutes frénétiques, et l’énergie à revendre façon ZAPPA (à
qui l’œuvre est dédiée d’ailleurs) ou jazz rock; place ici à un
néo-prog un peu mou (eeeeeh ouais… !), à l’inspiration un
peu plan-plan façon Pink Floyd endormi , parfois secoué par des
saillies KING CRIMSON un peu courtes, à des riffs très hard-rock
fm, avec l’apparition du chant (inédit jusque là) assuré par
POPELOFF lui-même, non exempt, loin s’en faut, d’une guimauve
mélodique(j’y vais fort, mais franchement c’est pourtant le cas) plutôt
déconcertante.
Les morceaux sont copieux (et donc longs, longs…80 mn!), souvent
un peu paresseux, plutôt convenus, s’attachant à se concentrer
sur les ambiances, mais sans réellement les faire évoluer, ou peu. Un
comble, lorsqu’on connaît déjà l’esprit jusqu’ici hyper actif et
musicalement turbulent de ce groupe, à l’image d’un BEARDFISH ou d’un
NEVARLAJF par exemple, c’est dire…
Alors oui, pour le coup, les amoureux d’un progressif très mainstream,
résolument symphonique (deux claviéristes !), très
accessible, très néo, un brin pompier, seront sans doute ravi, d’autant
que la production et le son sont absolument magnifiques, amples,
profonds, investissant la moindre parcelle d’espace (du coup un peu
indigeste pour moi). Les refrains sont très reconnaissables (mais
entendus déjà vingt fois à mon sens), et les nappes synthétiques quasi
permanentes (les fans de Clive Nolan adoreront !...). Il y a des
plages plus courtes avec des bruitages et des dialogues amoureux , et,
et puis tout de même, Vitaly POPELOFF n’oublie pas de laisser sa
guitare formidable s’en donner à chœur joie ; du rock au free
jazz, du hard au classique.
Mais il faudra attendre la sixième pièce « Influence of
Time » (après plus d’une heure de skeud, ça fait beaucoup !)
pour retrouver tout l’énergie, la force, la fantaisie et la joie de
jouer de ces p’tits gars, du coup, ce seul morceau sonne comme une
séquence totalement géniale et jouissive (qu’elle est réellement) au
regard de la tiédeur du reste. En dehors de ça, ben, comment dire…
c’est comme s’il s’agissait d’un autre groupe…en moins passionnant.
J’ai pourtant écouté à plusieurs reprises…
Peut être une plus grande concision…mais non en fait…Quelle
déconvenue!...Pourtant la pochette était splendide…
Alors pour en revenir au début : parenthèse ?
CHFAB
2/4